24 août 2010
Aujourd’hui, nous allons poursuivre la visite des édifices de Gaudi entreprise hier. Autobus 24 et premier arrêt à la Casa Batllò. Dès l’entrée et pour les trois prochaines heures, c’est une succession d’émerveillements continuels. Ce bâtiment est une œuvre d’art forte qui fait la synthèse des idées géniales de son concepteur. Penser que cet édifice a été construit sans plan, à partir d’un simple dessin, plutôt une esquisse, et une maquette façonnée à la main, en argile ou en plâtre. Il dirigeait lui même les travaux sur le trottoir. Comment un tel génie, une telle unité, une telle force ont pu émerger de l’esprit d’un homme, en temps réel, sur le chantier… C’est un grand mystère et c’est du génie. Tout est pensé, tout est lié, de la moindre poignée aux cadres de fenêtres, de la forme des tuiles à leurs couleurs… La forme des pièces, les perspectives mouvantes, qui nous accompagnent comme des vagues lors de nos déplacements, le verre choisi pour nous donner l’impression d’être sous l’eau. J’étais tellement ému que j’ai parfois versé quelques larmes et j’ai eu souvent les yeux pleins d’eau… Une expérience qui transforme notre vision du monde. Que cela devait être merveilleux d’habiter une telle maison… Pourquoi toutes les maisons ne sont-elles pas faites comme cela? Ouf, la journée part en lion, sur le mode ça fesse dans le dash! Notre coup de cœur jusqu’à maintenant.
En sortant, on va manger un sandwich dans un genre de Subway espagnol, «Pans». Tellement meilleur que Subway, et on ajoute 60 centimes et on a une salade et une cervesa en plus. Quelques pas plus loin, nous allons voir une boutique de linge que nous nous étions promis de venir voir quelques jours plus tôt, Desigual. Des vêtements créatifs et ce qu’on avait vu en vitrine lors de notre dernier passage n’étaient rien à comparer de ce qui est à l’intérieur du magasin. Ça fait 10 ans que je cherche une boutique qui vend des belles chemises pour homme… je l’ai trouvé. Je les aurais toutes achetées… Ça m’a coûté plusieurs centaines d’euros… Et en plus, il y a une vraie section pour hommes, qui fait presque la moitié du magasin. J’aurai des très belles chemises barcelonaises cet automne. Alice aussi voulait tout acheter… Une petite culotte, un soutien gorge, une robe chandail… Et Ghislaine a résisté à un très beau manteau de jeans… Il lui reste encore quelques jours pour changer d’idée si elle le souhaite.
Nous nous dirigeons ensuite vers la Casa Milà plus souvent appelée La Pedrera. C’est le même univers, mais à une autre dimension. Là où la casa Batllò laissait toute la place à la contemplation d’une maison, la Pedrera nous permet de mieux comprendre le contexte historique et social de la maison. Elle est un musée qui contient encore des meubles et des objets. C’est plus facile de s’imaginer les gens y vivre. La maison est plus sobre, mais on retrouve partout les références au langage formel cher à Gaudi. Un plafond ondulé comme une plage à marée basse, une poignée, des balustrades de balcon qui ressemblent à du varech séché, les courbes, moins présentes,mais saupoudrées un peu partout. Dans le fabuleux grenier nous attend une exposition qui nous permet de mieux comprendre les sources d’inspiration et les techniques de travail innovatrices de ce génie, en avance sur son temps. L’air y est frais et cela nous offre une pose fraîcheur, avant de monter se faire cuire sur le toit. Sur le toit, les soldats montent la garde. Ce sont les cheminées qui, seules ou regroupées ponctuent cette terrasse fabuleuse. Malheureusement, il y fait très chaud et après quelques étourdissements, on décide de redescendre. Merci Gaudi, pour cette journée extraordinaire. Passage à la boutique, histoire de se procurer quelques présents que nous vous destinons. Ghislaine y a même trouvé un livre de calligraphie pour s’inspirer… J’ai hâte de voir l’effet que Gaudi aura sur son art.
Sur le chemin du retour, nous rencontrons Vinçon, le temple de l’objet design. Tout y est ou presque, une caverne d’Alibaba d’objets, tous plus beaux les uns que les autres… et parfois très cher… On y reviendra avant de partir, lors de notre journée magasinage de souvenirs… sûrement samedi… Tipéchébarouette que ça passe vite…
Désolé pour les photos, j’ai vidé mes deux batteries et j’en ai pris + de 350. Je n’ai pas fini de les traiter… Peut être demain soir…