25 août 2010
Ce matin on décide de poursuivre notre parcours Gaudi en allant faire la visite de la Sagrada Familia. L’autobus 92 n’arrivera que dans 20 minutes et nous décidons de faire le trajet à pied. C’est plaisant, il y a beaucoup plus de commerces d’ouverts cette semaine, on recherche le côté ombragé de la rue, il fait encore très beau et chaud. Première pause-terrasse pour prendre un espresso à l’ombre. En poursuivant notre chemin, la fringale nous prend et nous nous arrêtons pour ramasser 2 entrepans, un «vegetal» avec du poulet!!! et un autre au jambon ibérique. C’est simplement bon, juste du jambon et du pain. Nous arrivons à la Sagrada Familia et nous insérons dans la file qui mène aux guichets. Devant les portes de la façade ouest, nous sommes déjà subjugués, captivés par tant de force brute et de beauté. À l’intérieur c’est encore plus puissant. Il y a tellement de cohérence dans le travail de Gaudi. La nature y règne en maître. Mon appareil photo mitraille les différentes perspectives magiques où l’œil se perd parmi les courbes. Il y a aussi une exposition sur les vitraux de la cathédrale. Très intéressant de mieux comprendre le travail qui a été fait. J’y ai pris ± 400 photos et je n’ai même pas encore fini de traiter celles d’hier… Je prends du retard. Vous devrez attendre pour les voir. La construction gêne le spectacle, mais on imagine ce que ce serait sans les échafauds…
Notre visite se poursuit par la montée en ascenseur dans la tour gauche de la façade ouest. L’attente est longue ± 1 heure. Dans l’ascenseur, où n’embarquent que moins d’une dizaine de personnes à la fois, le préposé récolte nos 2.5€. Le pauvre mec pue la transpiration à la limite du supportable… Ouf, on est arrivé, près de 70 mètres plus haut. On peut encore monter dans un escalier en colimaçon, nos appareils photo mitraillent encore, essayant de capter les points de vue par les meurtrières, les ponts et les balcons. C’est fabuleux, on est tout près de la pierre, enserré dans ces escaliers et ces passages où une seule personne peut passer à la fois. C’est une sensation très sensuelle de contact avec la pierre de cet édifice, son odeur aussi. C’est drôle, Alice a un peu le vertige, elle qui fait des manèges que je ne peux affronter. La descente se fait à pied et se termine par un minuscule escalier en colimaçon où il n’y a qu’une seule rampe et où un regard vers le bas ou le haut dans son trou central est vertigineux. Photos, photos…
De retour en bas, nous allons contempler la façade est, la plus vieille, et à mon avis la plus belle, celle qui respecte le plus l’esprit Gaudien. C’est un spectacle baroque à couper le souffle où l’œil ne sait où s’arrêter tant les sculptures sont nombreuses et enchevêtrées. Il doit sûrement y avoir une logique, une histoire qui m’est racontée dans ces tableaux de pierre où la nature semble vouloir sortir et animer la pierre,où un cactus se transforme en croix, où les feuilles émergent de la pierre… mais je me contente de me laisser impressionner par l’ensemble, sans chercher à le comprendre. C’est tellement beau. Vivement que la pierre soit nettoyée comme celle de la façade ouest, ce sera encore plus magnifique. À cet instant, Alice et moi nous promettons de revenir lorsque cette cathédrale sera terminée, dans une vingtaine d’années ou plus, pour un autre voyage père-fille. En déambulant pour photographier cette façade, je remarque une autre file. Hé les filles il y a un autre ascenseur! Nous montons encore d’environ 70 mètres et explorons cette fois-là les couloirs, les escaliers et les balcons de la façade est. Elle est encore plus belle que l’autre et on peut voir de plus près des détails de certaines sculptures et des mosaïques qui les recouvrent. Je suis fasciné par l’arbre central et ses colombes blanches… Tant de beauté m’impose le silence… Le retour sur la terre ferme se fait de la même manière.
Le parcours nous entraîne sous la basilique où se tient une exposition sur la construction de la basilique. Cela nous permet de mieux comprendre le travail des différents artisans, architectes, sculpteurs, tailleurs de pierre… Là aussi je suis fasciné par toutes les centaines de maquettes nécessaires pour bâtir un tel édifice. Quel casse-tête dément! Les dessins de Gaudi me rendent ému… Encore merci Gaudi, je ne m’attendais pas à passer une si belle journée. Passage à la boutique et départ. On s’en va finir la journée à la plage.
En cette fin d’après-midi, nous choisissons la playa de Sant Sebastià. En route, Alice remarque une installation d’entraînement ou de beaux mecs musclés font rouler leurs mécaniques. Elle reviendra contempler le spectacle après une saucette dans cette mer chaude et très salée où l’on flotte très facilement. Nous nous baignons à tour de rôle, pour garder les sacs, l’eau est bonne et nous lave de la sueur, mais elle nous sale. Heureusement qu’il y a des douches en plein air. Ghislaine se fait bronzer sans son haut de maillot, comme de nombreuses femmes ici… Je profite du spectacle et me régale de tous ces beaux seins… Le soleil se couche déjà, nous ramassons nos affaires et nous allons souper dans le quartier Barcelonetta, le quartier des pêcheurs. Nous trouvons une terrasse en retrait sur une petite place et nous commandons des tapas. Ghislaine nous invite à gouter à du poulpe à la galicienne. C’est bon, mais je ne suis pas un fan de la texture de la peau. Il y a un écran géant sur le mur et le AC Milan vient d’égaliser la partie contre le FC Barcelone. Go Iniesta! La partie finira 1 à 1.
Sur le chemin du retour, Alice se négocie un sac à main faux Prada à 12 euros. Les marchands de sacoches, des Africains pour la plupart, posent leur marchandise sur des couvertes attachées aux 4 coins avec des cordes, prêts à détaler au moindre signe de la police. Il y a aussi tous ces vendeurs de frondes à hélicoptères lumineux et ceux qui vendent des genres de zoui zoui super énervant. Las Ramblas est encore super animée ce soir. Alice me rappelle que notre dernier autobus part dans 30 minutes de la plaça Catalunya et nous nous hâtons. Difficile de marcher vite au milieu de cette foule assez dense. J’espérais pouvoir acheter des billets pour une visite des caves à vin du Penedès, mais le kiosque est fermé, il faudra revenir demain et y aller vendredi. Nous prenons finalement l’autobus et retournons à l’appartement, où nous rechargerons nos batteries et celles de nos gadgets électroniques.
Encore merci Barcelone!
Vidéo de la Sagrada Familia 01
Vidéo de la Sagrada Familia 02
Vidéo de la Sagrada Familia 03