Chambost Longessaigne jour 13

Ce matin, Ghislaine est encore «verte». Il y a un motton de fromage qui ne passe pas. La crise de foie frappe. Nous prenons notre temps pour que Ghislaine se remette les yeux en face des trous. Moi je pète le feu et me prépare un déjeuner champignoné et fromagé. Œufs brouillés avec une partie de la récolte de champignons que nous avons cueillis avec Yvonne et Georges et une belle tranche épaisse de la fourme blanche au lait cru que nous avons acheté hier à Sauvain. Délicieux, avec des tranches de pain de seigle artisanal, lui aussi acheté à Sauvain.

Au début de l’après-midi, l’état de Ghislaine s’améliore et nous décidons d’aller visiter la réserve de Biterne et la Maison des étangs du Forez près du village d’Arthun. Ce n’est pas très loin et un sentier y fait aussi le tour du village. Notre rendez-vous avec les oiseaux est encore raté. Les étangs sont des aires de repos protégées pour les oiseaux et on sait qu’il y en a des centaines, mais ils sont tellement loin qu’on ne les voit pas. Même dans les observatoires prévus à cette fin, sans jumelles c’est peine perdue. Le sentier n’est pas des plus intéressant et nous fait fréquemment marcher sur l’asphalte des routes. Le Château de Beauvoir à Arthun semble à l’abandon. Nous nous trompons de chemin et nous rallongeons notre randonnée de 2km avant de revenir sur nos pas jusqu’à la dernière balise observée. Nous nous rendons compte de la cause de notre erreur, car cette balise était peinturée en forme de L sur 2 côtés d’un poteau. Nous ne l’avions pas vu et pensions être sur la bonne route sur ce chemin. En plus j’ai très mal à un pied. Sûrement une petite blessure que je me suis faite hier. J’aurais dû mettre mes souliers de marche plutôt que mes sandales aujourd’hui. De retour au stationnement, on Arthun à la maison.

Il nous reste assez de soleil pour prendre l’apéro sur la terrasse arrière. Le vrai moment d’extase de cette journée survient au souper. Nous nous faisons des croutons secs avec des tranches fines du pain de seigle, une salade tomate-laitue-olives noires-oignons verts et une boîte de foie gras. Le tout accompagné d’une bouteille de divin «Octroi 2013», un Condrieu élaboré par Pierre Gaillard, que nous avions acheté lors de notre visite en Côte du Rhône. Ce vin accompagne le foie gras à merveille. Élaboré à partir du cépage vignonier, il est d’une longueur infinie en bouche, des arômes de fleurs blanches et fruits exotiques s’amusent à mystifier nos papilles tout en les rendant folles de joie. C’est dur à expliquer, mais c’est presque un orgasme à chaque gorgée. Ce fut un souper des plus simples, mais tout à fait extraordinaire.