Nous nous levons tôt aujourd’hui. Il faut profiter du temps qu’il nous reste ici au maximum. Petit-déjeuner, on prépare notre sac et, en route vers Chalmazel où nous comptons prendre un télésiège pour monter la plus grande partie de la montagne, pour ensuite la redescendre à pied.
En route, à Feur, c’est jour de marché et nous faisons un arrêt pour aller y fouiner. Pas facile de trouver du stationnement. Il y a beaucoup de monde à Feur cet avant-midi… Ça fait peur… Pas moyen de trouver du beurre… (inside joke). Le marché est un peu décevant. Il y a 2/3 de marchands de guenilles, de sacoches et autres babioles. Le dernier tiers, la place de la poste, est occupée par des marchands de légumes, de fromages, de boucherie et un poissonnier. Il y a même un marchand de matelas et un autre qui vend des couteaux et des articles de cuisine. Quelques artisans proposent des savons et des huiles essentielles. Nous trouvons finalement notre pain, non pas au marché, car il n’y en a pas, mais à une boulangerie artisanale où l’on se procure deux baguettes craquantes qui portent bien leur nom.
La route vers la station de ski de Chalmazel passe par le village de Sail-sous-Couzan et du château que nous avons visité hier. Nous montons encore plus haut dans les monts du Forez. Arrivé à la station de ski, tout est fermé!!! J’avais pourtant vérifié sur leur site web avant de partir. Avec mon mal de pied, je comptais monter avec le télésiège… Peine perdue. Un gars qui attend l’autobus, couché sur un des bancs du télésiège nous dit de revenir en fin de semaine… Je lui réponds qu’en fin de semaine nous serons de retour au Québec. Ça part mal… Nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour rien, nous décidons de faire l’ascension à pieds par le sentier le plus court. Globalement, c’est un beau sentier, qui peut servir aux vélos tout terrain. Finalement, nous sommes bien heureux que ce soit fermé. Nous imaginons des vélos dévalant ce sentier pentu à toute vitesse et nous qui y montons… ce serait désagréable et dangereux.
Deux heures et demie, trois heures plus tard nous sommes à 1634 mètres d’altitude, le point culminant des monts du Forez, qui se nomme Pierre-sur-Haute. La vue est magnifique sur 360 degrés. On voit ce qui se trouve de l’autre côté. Il y a aussi une station de communication de l’armée française. On y voit des dizaines de rapaces en train de chasser. Ça fait drôle d’y voir aussi des vaches. Ghislaine a peur lorsque nous traversons leur enclos… Je la rassure et tout se passe bien. Le taureau, après nous avoir jeté un coup d’œil curieux (j’ai un gilet rouge…), se remet à brouter. Nous prenons notre casse-croute sur une butte de roches, il fait chaud quand le soleil est là, il fait froid quand il n’y est pas.
Après le lunch nous redescendons, nous nous faisons dépasser par un joggeur!!! Peut-être un soldat en poste à la station qui se dégourdit les jambes. Nous trouvons le moyen de nous tromper de sentier. C’est tellement bien balisé (sarcasme)… Nous arrivons sur un chemin forestier où un groupe de jeunes gens jouent aux boules (pétanque)!!! On ne pensait pas voir ça en pleine forêt. Nous leur demandons par où se trouve la station de ski. Trois kilomètres par la gauche nous répondent-ils. Nous avons sûrement descendu par le mauvais versant. Quoi qu’il en soit, nous retrouvons finalement des balises et enfin, la voiture. Des muscles vont faire mal demain après cette marche de cinq heures. De toute façon… Allez! Y a pas de soucis! Vivement une bonne douche.