Nous nous levons tard aujourd’hui. C’est à cause que nous sommes rentrés tard de Lyon hier. Je prends le temps de faire mon journal de voyage, café fumant à côté de moi. Après un déjeuner de pain et de fromage, quoi? Du pain et du fromage le dimanche, on est vraiment en vacances… Nous choisissons notre prochaine randonnée, pas trop loin, ni trop longue. Nous ne voulons pas nous coucher tard ce soir, car nous sommes attendus à Lyon vers midi pour notre excursion vinicole guidée dans le Rhône. Notre choix se porte sur Montromant, un petit village à 30 minutes d’ici où Ghislaine a vu qu’on pouvait observer une grande quantité d’espèces d’oiseau dans un des feuillets touristiques que nous a laissé Agnès. Finalement, rendus sur place, il y a un sentier nommé «L’aqueduc de la Brévenne», qu’on décide d’emprunter. C’est assez fantastique de rencontrer en pleine forêt des canalisations souterraines qui ont été probablement construites au début du 1er siècle par les Romains pour approvisionner Lyon en eau. On imagine les centaines d’esclaves et artisans qui transportent la matière première, la transforment, creusent, maçonnent, sur 70 kilomètres à vol d’oiseau, mais le double à cause des détours du terrain. Quel travail d’ingénierie colossal et génial! Calculer la pente pour que l’eau s’écoule doucement jusqu’à destination… Au temps des Romains… C’est étourdissant juste d’y penser. Finalement les oiseaux ne sont pas au rendez-vous, mais cette découverte inattendue nous réjouit. Plus loin sur le sentier, arrivés au Moulin de la Grande Goutte, nous décidons de faire un aller-retour vers Duerne, histoire de faire durer le plaisir. Tout à coup, une partie du sentier est pavée. Ce sont les restants de la voie Romaine. Duerne en soi est décevante, mais un arrêt aux toilettes de l’Amicale boule Duernoise où des villageois jouent aux boules (pétanque), nous fait du bien. Il fait beau et chaud, on sue et on boit beaucoup d’eau. De retour à Montromant, nous allons voir sa traboule. Puis c’est le départ pour Feur ou nous comptons faire quelques emplettes pour nous ravitailler. Rien à faire, tout est fermé le dimanche. Nous retournons à la maison où nous attend une bouteille de bordeaux Château du Calvaire, Saint-Émilion, grand cru qui n’est pas piquée des vers pour accompagner nos sandwichs à la mousse de foie gras et une salade de tomate et concombre. Le bonheur au soleil couchant. Vivement une douche et un bon lit. Bonne nuit et à demain.
Chambost Longessaigne jour 6
