Chambost Longessaigne jour 8

Le jour se lève sur Lyon. Moi je saute dans cette douche moisie pour me rincer les acariens que j’ai dû choper dans ce lit puant. Nous sommes heureux de quitter cet endroit à tout jamais. Nous avions mis le réveil à 6h, car je devais déplacer la voiture avant 7h et la retourner à la gare Gorge du loup. C’est là que je la laisserai stationnée pour la journée. Je retourne à Place Bellecour par le métro. Ghislaine est restée à Lyon pour acheter quelques victuailles. Nous nous retrouvons pour aller déjeuner et boire quelques cafés. Un panini chèvre, roquette et tomates séchées fera l’affaire. L’heure de notre rendez-vous avec Olivier approche, nous retournons à Place Bellecour.

Aujourd’hui, nous faisons une visite un peu moins vins et un peu plus culture. Nous partons à la découverte du Beaujolais des Pierres Dorées, de ses petits villages pittoresques entourés de vignobles avec la ballade «Beaujolais & Pérouges». Dans cette partie du Beaujolais, les maisons ont été construites avec les pierres qui se trouvaient aux alentours. Ce grès, un ancien fond marin, contient du fer qui en s’oxydant donne cette couleur ocre caractéristique aux bâtiments d’où le nom de pierres dorées. J’aime prendre la photo de l’écriteau annonçant les villages que l’on traverse, car il y en a tellement. Anse, Frontenas, Bagnols son château hôtel de luxe et son pigeonnier, Moiré… Notre destination est Oingt, cité médiévale pittoresque aux noms de rues tels que Tyr-laine, Coupe-jarret, trayne-cul…

Le prochain arrêt se trouve à Chessy Les Mines, au Domaine Colline de Chessy, pour rencontrer André Bost, le très sympathique vigneron qui nous fait visiter son exploitation et sa femme Yvonne qui nous fera déguster le produit de leur travail. Nous goutons à des vins qui font tomber nos préjugés sur le Beaujolais. Si bien que nous ressortons avec deux millésimes différents de la cuvée Tradition, deux bouteilles de crémants de bourgogne élaboré avec leur chardonay et une bouteille d’un vin léger et fruité qui met en valeur toute la splendeur du cépage Gamay.

Nous prenons ensuite la direction de Marcy, pour aller dîner au Télégraphe, un très bon restaurant, mais dont Ghislaine a trouvé la présentation douteuse… En effet, son morceau de bœuf placé en ligne avec le caviar d’aubergine ressemblait tout à fait à un étron.

Après le repas, nous nous dirigeons vers Pérouges, ville médiévale. Moins achalandée que Carcassonne et de moindre envergure, c’est une ville fortifiée sans château. C’est plutôt une église fortifiée. Nous ne goutons pas à la fameuse galette de Pérouges, ce que nous regrettons le lendemain. Notre guide nous laisse 30 minutes pour y déambuler à notre guise, la place avec son tilleul tricentenaire, le palais du prince, le grenier à sel… Une très belle visite.

La journée tire à sa fin, nous rentrons à Lyon, remercions notre guide pour ces deux belles journées, saluons nos covisiteurs, l’italien sympathique avec son petit dictionnaire toujours sous la main, la famille australienne qui a enduré plus de 20 heures d’avion pour venir à Lyon, les deux Bostoniens. Nous rejoignons l’auto et parcourrons les petites routes sinueuses en sens inverse pour retourner à Chambost Longesaigne. Demain on se repose.