Citoyenneté web 1

De l’éducation à la citoyenneté Web d’une adolescente
J’aimerais vous partager un sujet qui me préoccupe beaucoup ces temps-ci, celui de l’éducation des adolescents à la citoyenneté web et des impacts que cela peut avoir sur leurs vies.
Ma fille Alice a 13 ans. Elle a sa page Facebook comme des millions d’adolescents et elle en sert pour communiquer le moindre de ses états d’âme au reste de la planète. La plupart du temps, ce sont des émotions négatives qu’elle y exprime. Heureusement, je fais partie de ses amis, ce qui me permet de scanner ponctuellement sa page et d’intervenir doucement en la sensibilisant au besoin. J’avais l’impression qu’en se sachant «observée» par son père, elle serait un pue plus prudente dans la publication de ses états d’âme. Tel ne fut pas le cas. J’ai dû intervenir encore plusieurs fois sur la nature des commentaires, des images et autres trucs qu’elle y publiait. Je commençais à trouver cela de plus en plus préoccupant.
J’ai ensuite été mis en contact avec ce reportage de Jérémie Drieu et Matthieu Birden sur France 2 intitulé «Planète Facebook». Un bon reportage, fouillé, documenté, qui donne souvent la parole aux jeunes et qui montre les deux côtés de la médaille, le beau et le moins beau. J’ai demandé à Alice d’écouter ce reportage et nous en avons ensuite discuté. Elle venait tout juste d’émettre un état, et je cite «Alice — Héé les ($!#&*) de médecins à maarde !!». Il faut savoir qu’elle était entrée en collision avec une personne en patinant, deux semaines avant, et qu’après cinq heures d’attente à la clinique sans rendez-vous, le médecin n’avait rien vu sur les radiographies. Toujours est-il que deux semaines plus tard l’hôpital rappelle à la maison pour nous dire qu’un radiologiste remettait en question le diagnostic précédent et qu’il fallait y retourner. De là cet état publié sur Facebook.
Je récupère donc cette situation pour faire du pouce sur le reportage qu’elle vient de regarder en lui posant des questions. Penses-tu que le médecin que l’on va voir demain peut aller sur Facebook? Penses-tu qu’il pourrait être intéressé de savoir qui tu es? Penses-tu qu’il aura envie de te soigner s’il voit ton état? Et ainsi de suite. J’ai fait mouche. J’ai tout de suite vu que j’avais enfin trouvé le moyen de lui faire comprendre au moins une partie des impacts que peuvent avoir ses publications sur le Web 2.0. Depuis ce temps, je constate qu’elle est plus prudente.
La suite bientôt > De l’éducation à la citoyenneté web des adolescents à l’école

De l’éducation à la citoyenneté Web d’une adolescente

J’aimerais vous partager un sujet qui me préoccupe beaucoup ces temps-ci, celui de l’éducation des adolescents à la citoyenneté web et des impacts que cela peut avoir sur leurs vies.

Ma fille Alice a 13 ans. Elle a sa page Facebook comme des millions d’adolescents et elle en sert pour communiquer le moindre de ses états d’âme au reste de la planète. La plupart du temps, ce sont des émotions négatives qu’elle y exprime. Heureusement, je fais partie de ses amis, ce qui me permet de scanner ponctuellement sa page et d’intervenir doucement en la sensibilisant au besoin. J’avais l’impression qu’en se sachant «observée» par son père, elle serait un pue plus prudente dans la publication de ses états d’âme. Tel ne fut pas le cas. J’ai dû intervenir encore plusieurs fois sur la nature des commentaires, des images et autres trucs qu’elle y publiait. Je commençais à trouver cela de plus en plus préoccupant.

J’ai ensuite été mis en contact avec ce reportage de Jérémie Drieu et Matthieu Birden sur France 2 intitulé «Planète Facebook». Un bon reportage, fouillé, documenté, qui donne souvent la parole aux jeunes et qui montre les deux côtés de la médaille, le beau et le moins beau. J’ai demandé à Alice d’écouter ce reportage et nous en avons ensuite discuté. Elle venait tout juste d’émettre un état, et je cite «Alice — Héé les ($!#&*) de médecins à maarde !!». Il faut savoir qu’elle était entrée en collision avec une personne en patinant, deux semaines avant, et qu’après cinq heures d’attente à la clinique sans rendez-vous, le médecin n’avait rien vu sur les radiographies. Toujours est-il que deux semaines plus tard l’hôpital rappelle à la maison pour nous dire qu’un radiologiste remettait en question le diagnostic précédent et qu’il fallait y retourner. De là cet état publié sur Facebook.

Je récupère donc cette situation pour faire du pouce sur le reportage qu’elle vient de regarder en lui posant des questions. Penses-tu que le médecin que l’on va voir demain peut aller sur Facebook? Penses-tu qu’il pourrait être intéressé de savoir qui tu es? Penses-tu qu’il aura envie de te soigner s’il voit ton état? Et ainsi de suite. J’ai fait mouche. J’ai tout de suite vu que j’avais enfin trouvé le moyen de lui faire comprendre au moins une partie des impacts que peuvent avoir ses publications sur le Web 2.0. Depuis ce temps, je constate qu’elle est plus prudente.

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