Après cette très intéressante 1ere journée au Podcamp Montréal, je reprend le collier pour une 2e journée, en espérant qu’elle soit tout aussi pertinente.
9h30 – Je commence la 2e journée par un sujet qui me préoccupe beaucoup, «I want to pogne: bloguer en français ou en anglais?» de Fanie Grégoire (@FanieGregoire). Elle nous fait une présentation des avantages et inconvénients de bloguer dans une langue ou l’autre avec une nette prédisposition pour l’anglais. Dommage… Toujours l’éternelle obsession de la marchandisation. Elle donne des conseils pour bloguer qui, finalement ne sont pas vraiment en lien avec le titre de la conférence. Pas grand chose de nouveau, intéressant pour qui n’a pas déjà entendu ces choses là, mais redondant pour les autres. Pas grave.
10h30 – Je vais écouter Julie Horn (@julie_horn) nous présenter un sujet intriguant, «Mieux comprendre ce qu’est le cyberterrorisme». Cette présentation sera disponible sur son blogue au www.juliehorn.ca. Elle commence par essayer de définir le «terrorisme» et nous indique qu’il n’y a pas de consensus international. Toutefois, il y a des points communs, c’est un acte de violence, contre des civils et à motivation politique. Elle nous brosse un tour d’horizon des types de cyberterrorisme et des motivations des personnes qui commettent de tels actes. Les stratégies sont variées et utilisent souvent internet et les médias sociaux, autant pour commettre leurs crimes que pour obtenir du financement. L’hameçonnage et le vol d’identité numérique leur sont très utiles. Le tout, pimenté de quelques exemples de cas réels, on constate que la menace est là. Pour le vol d’identité, entre autres, elle nous invite à la prudence. Une discussion passionnée anime ensuite l’assemblée. On voit que la question préoccupe les personnes présentes dans la salle. Très belle conférence sur un sujet assez actuel et peu discuté en public. Merci madame Horn.
11h30 – Je reste dans la même salle pour assister à la conférence «Social shopping: le shopping en mode gang bang» de Yasha Sekhavat (@Yashou). Dans un monde de plus en plus connecté et social, on construit, qu’on le veuille ou non, l’intelligence collective… Alors pourquoi c’est relativement désert lorsqu’on veut acheter des produits en ligne? L’information est fragmentée et les médias sociaux en sont très riches. Bien sûr, il y avait des Amazon, Ebay, Trip advisor bien avant les réseaux sociaux. Toutefois on peut aller plus loin que les propositions que nous donne Amazon en croisant ses données. Déjà, Twitter et Facebook regorgent d’informations, de questions… à propos des intentions d’achat ou des commentaires sur les produits. Il nous donne ensuite diverses statistiques, très intéressantes. Il nous décrit ensuite les différents types d’achat social: les groupes d’achats (groupon), la diffusion des achats (blippy), les communautés d’achat (giftinity). Il nous parle ensuite de la tendance lourde du mobile et des initiatives comme styckybits qui permet de coller du contenu consommateur à un code-barre ou des technologies comme FaceTime qui permet de converser en vis à vis avec une autre personne pendant le processus d’achat. La discussion se transporte ensuite dans le public. On constate que c’est un autre sujet qui préoccupe les gens. Très intéressant comme sujet et dans mon cas, en relation avec les produits éducatifs que nous diffusons au CCDMD.
Pose dîner, retour à 13h30.
13h30 – En place pour le dernier droit de cette fin de semaine de conférences. J’opte pour la conférence «Small Business and Social Media», une conférence en anglais de Sandy Sidhu (@SandySidhu), histoire de voir ce que je pourrai y trouver comme idées d’intégration des médias sociaux au CCDMD. Sa liste pour commencer du bon pied contient l’identification des objectifs, établir une stratégie… Il faut aussi décider si l’on fait le tout à l’interne ou non. Les erreurs communes sont de ne pas avoir de plan ni de stratégie, parler uniquement de soi et ne pas «discuter», essayer d’être partout. Les communications qui instruisent nos lecteurs sont celles qui les intéressent le plus. Il faut bâtir une équipe sociale munie d’un leader dans l’entreprise, pas juste une équipe marketing. Connaître votre client/audience/ceux qui veulent entendre parler de vous, où sont-ils? Utiliser les alertes Google, les alertes Twitter pour se faire une idée des personnes qui s’intéressent à vous. Établir la stratégie, la découper en phases, axer le tout sur un contenu qui éduque, engage, enrichit vos lecteurs. Phase 1 écouter, phase 2 préparer le contenu, phase 3 passer à l’action… ne pas essayer de tout faire en même temps. Elle nous conseille le principe du «keep it simple» et d’augmenter l’effort progressivement. Quelles sont les statistiques pertinentes en relation avec vos objectifs et votre stratégie. Elle nous fait ensuite un bilan de son expérience dans son entreprise. L’assistance pose ensuite des questions. Plusieurs bonnes idées et conseils dans cette présentation. Merci madame Sidhu.
14h30 – Je choisis ensuite la conférence de l’amie Diane Bourque et sa conférence «Wordpress pour entreprises: Possibilités infinies». J’ai raté le Wordcamp, consacré à WordPress et la conférence qu’elle y a donnée. Ce sera donc l’occasion de me reprendre. Elle nous présente ce qu’est WordPress, son histoire et ses diverses déclinaisons. Une vraie passionnée! Elle met en valeur le WordPress.org qu’elle préfère pour son indépendance, sa gratuité et l’accès au code source. Elle nous présente aussi des exemples de belles utilisations et personnalisations québécoises de WordPress. Elle nous décrit l’extension buddypress qui permet de greffer un réseau social privé dans un site WordPress. Elle présente aussi l’importance que le contenu de notre blogue soit accessible pour les appareils mobiles. Beaucoup d’information généreusement donnée par cette chère verbomotrice et avec humour… Merci Diane.
15h30 – Mon Podcamp 2010 va se terminer en compagnie de monsieur Hicham Souilmi (@hichamsouilmi) et la conférence «Gérer son temps à travers les réseaux sociaux». Quelques petits problèmes techniques pimentent le début de la présentation. La loi de Murphy est toujours présente dans le domaine informatique. Le Mac d’un gars de la salle nous permet de procéder. Le nombre de distractions a considérablement augmenté depuis l’époque où il n’y avait que le courriel. Il y a de nombreux flux d’information à gérer. Il n’y a pas de recette parfaite pour régler ce problème. Chaque personne doit trouver ses solutions à ce problème. Cela dépend aussi de la stratégie et des objectifs visés. Voici ses 15 commandements:
- Tu trouveras ta méthode et tu la testeras (exemple du Getting things done GTD)
- Tu répondras à toutes les conversations, toutes!
- Tu répondras à un instant T. Ne pas répondre tout le temps.
- Tes contenus et tes découvertes tu programmeras l’envoi (en partie à tout le moins)
- Tu réorganiseras ton écoute
- Tu suivras un flux de travail
- Tu travailleras pour toi au réveil (pay yourself first)
- Tu communiqueras avec ton équipe et tu expliqueras
- Tu chercheras à segmenter tes conversations
- Tu essaieras de doser tes itérations
- Tu abuseras du cloud
- Tu captureras les échanges
- Tu capitaliseras sur tes échanges
- Tu choisiras smartphone ou pas
- Tu penseras à déconnecter
La discussion se poursuit ensuite avec les gens dans la salle. De belles idées, une approche intéressante… Cela nous fait réfléchir.
En conclusion, un immense merci aux organisateurs, bénévoles, commanditaires et conférenciers qui permettent à événement pertinent d’exister. Une fin de semaine très utile et fructueuse… Je retourne chez moi des idées plein la tête. J’espère encore être des vôtres l’an prochain.